L’université d’Europe Centrale menacée par le gouvernement hongrois

Georges Soros : le milliardaire philanthrope

C-RDEvQVoAARCiXGeorges Soros est un financier milliardaire américain d’origine hongroise connu pour ses activités de spéculation sur les devises et actions, qui lui ont valu le surnom de « l’homme qui a fait sauter la banque d’Angleterre ». A 86 ans, il est à la tête d’une fortune estimée à 23 milliards de dollars, ce qui le classe à la 26ème place des plus grandes fortunes mondiales.

Au delà de son patrimoine, Georges Soros est aussi reconnu pour ses activités philanthropiques. En effet, il consacre une grande partie de sa fortune à la promotion d’idées libérales en militant notamment pour les droits de l’homme, l’éducation et l’aide aux migrants.

Des projets à vocation démocratique

En 1979, il a fondé l’Open Society Institute, devenue depuis l’Open Society Foundation, qui a pour but de promouvoir les droits de l’homme et la gouvernance démocratique.

Georges Soros a créé en 1991, à Budapest, la prestigieuse Université d’Europe Centrale qui repose sur les valeurs démocratiques de l’Open Society Foundation. L’établissement propose des MASTERS et doctorats dans les domaines du droit, du commerce, du management, des sciences sociales, publiques et environnementales ainsi que des mathématiques. Ces diplômes sont accrédités à la fois en Hongrie et aux Etats Unis.

Une majeure partie des 1 500 étudiants de l’université, venant de plus de 100 pays différents, ont eu accès à leur formation grâce aux bourses offertes par l’Open Society Foundation du milliardaire.

La menace du gouvernement hongrois

Si Georges Soros est au cœur de l’actualité, c’est parce que l’existence de son université est menacée par le gouvernement en place.

Viktor Orban, premier ministre hongrois, connu pour ses idées conservatrices et eurosceptiques, souhaite fermer l’Université d’Europe Centrale. Pour ce faire, il s’appuie sur une loi visant à priver de licence les instituts d’enseignement étrangers qui ne disposent par de campus dans leur pays d’origine.

Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis cette annonce. 900 universitaires du monde entier, dont 18 Prix Nobel, ont signé une pétition demandant le retrait de cette loi qui représente, selon eux, une atteinte aux droits de l’homme. Le 9 avril dernier, ce sont 80 000 manifestants qui ont défilé dans les rues hongroises pour montrer leur mécontentement.

Artelittera s’intéresse de près à cette actualité qui représente un cas concret de sciences politiques, en exposant le jeu des rapports de pouvoir entre l’Etat et les individus. D’ailleurs pour soutenir la résistance des intellectuels hongrois, Artelittera met en ligne des ebooks aux chapitres de deux maisons d’édition hongroise. Si vous aussi vous vous intéressez aux sciences politiques et souhaitez améliorer vos connaissances dans le domaine, n’hésitez pas à accéder à notre base documentaire en sciences politiques.

Vous qui lisez cet article, que pensez-vous de cette actualité ? Quelles sont vos idées et pensées face à cet événement ?

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